CECILE MCLORIN SALVANT / WYNTON MARSALIS

A 21h : CECILE McLORIN SALVANT

La chanteuse jazz franco-américaine Cécile McLorin Salvant dévoile son nouvel album, Mélusine. Celui-ci comprend cinq compositions et neuf interprétations, parmi lesquels des titres de Charles Trenet, Véronique Sanson, Starmania, etc. L'ensemble, principalement chanté en français mais également en créole haïtien et en occitan, raconte la légende médiévale de Mélusine, mi-femme mi-serpent. Cécile est une chanteuse et compositrice apportant une perspective historique, un sens dramatique renouvelé et une compréhension musicale éclairée aux standards du jazz et à ses propres compositions originales. De formation classique, imprégnée de jazz, de blues et de folk, et s'inspirant du théâtre musical et du vaudeville, elle embrasse un vaste répertoire qui élargit les possibilités de la performance live. Depuis 2010, elle ne cesse d’attirer l’attention du public et des critiques, remportant plusieurs prix prestigieux dont trois Grammy Awards pour ses premiers disques , le prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz, une Victoire du Jazz en 2022… Récemment, elle a reçu deux nouvelles nominations aux Grammy Awards pour son précédent album 'Ghost Song' paru au printemps 2022, qui figure également dans la liste des meilleurs albums 2022 de NPR, New York Times, Jazzwise... Elle est adoubée par Wynton Marsalis (entre autre) qui ne tarit pas d’éloges à son égard : “Elle possède l’assurance, l’élégance, l’âme, l’humour, la sensualité, la puissance, le registre, la perspicacité, l’intelligence, la profondeur et la grâce ; on ne trouve une telle chanteuse qu’une seule fois sur une voire deux générations”.

Cécile McLorin Salvant (voix) Sullivan Fortner (piano, claviers) Yasushi Nakamura (basse) Savannah Harris (batterie) Weedie Braimah (percussions)

A 23h : WYNTON MARSALIS

Marciac aurait pu se contenter, depuis que son festival invite chaque année le trompettiste néoorléanais, de le présenter comme « le meilleur trompettiste de jazz vivant », ce qui eût suffi à situer son pouvoir d’attraction (et fût probablement justifié). Cependant, Wynton Marsalis sait que, plus de trente ans après son premier concert au village, on ne lui pardonnera pas la redite. D’où vient que cette permanence dans ses choix esthétiques (un néo-classicisme dont le sens du risque, bien réel, se cache dans les détails) n’entraîne aucun sentiment de déjà vu ? C’est que la machine dont il est le mécanicien en chef est en soi un objet d’admiration, qu’elle n’offre jamais la même ritournelle et qu’au moment du solo, le public redécouvre le sens profond de cette musique, sans patronage, sans mode d’emploi, sans explication de texte. Venus de France, de Navarre et d’ailleurs, ils nourrissent secrètement le désir de vivre les mêmes éblouissements swingants que l’année précédente tout en acceptant d’être conduits dans une pièce minutieusement rénovée de la même maison. Il y a toujours un air de peinture fraîche appliquée sur de solides murailles dans la musique de Wynton Marsalis… C’est, en creux, la signature d’une profession de foi qui pourrait s’appliquer aussi aux nombreux artistes qui reviennent régulièrement proposer leur musique sous le chapiteau : la permanence du jazz dans ce qu’il a d’incontestable et sa mutation vers un lendemain qui vit sous nos oreilles. Cette double fonction qu’incarne le trompettiste n’échappe pas à ceux qui viennent l’écouter chaque année.