La pièce « Chers Parents » d’Armelle et Emmanuel Patron est ahurissante de bêtise et vide d’intérêt. Les avis Google ne sont pas forcément le lieu où se mettre à la place de Jules, le petit dernier, incapable d’écrire et se contentant de critiquer, mais si je peux éviter à certains et certaines de tomber devant cette œuvre « comique », je pourrai dormir plus sereinement.
En quelques mots, la pièce est écrite par des boomers, pour des boomers.
La moyenne d’âge dans la salle est corrélée à l’ambiance pesante des rires qui fusent en réponse à des répliques banales et sans saveurs, des hoquètements de surprise face à une tournure décevante et des rictus de contentement face aux punchlines et au déroulement affligeants. En tant que jeune, et juste en tant que spectateur, je n’ai pas ri une seule fois et je me cramponnais aux accoudoirs tant je grinçais de malaise. Allez ! Les blagues racistes, les blagues sur la gauche, les pseudo-blagues sur la droite qui finissent quand même comme des pamphlets oraux sur la gauche, les blagues sur le système éducationnel, les blagues toutes prévisibles.
Et je me suis persuadé de tenter de voir du second degré dans cet humour sénile – voire même du troisième degré – d’entrer dans une propension à tirer du « méta », de me dire que tout ce qui était mis en place, mis en scène était une ode au cynisme et à l’ironie. Mais non, tout était à prendre sur le ton d’un humour bien assumé.
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