Je n'ai pas cru à ce mélange d'eau de rose et de pathos à marche forcée : ni à l'histoire d'amour, ni à la série de séquences larmoyantes, ni aux platitudes sur l'amour et la vie en général. Sans épaisseur, les personnages évoluent comme les figurines d'une boîte à musique : impression accentuée par les multiples changements de scène et de vêtements, astuce de mise en scène qui tourne à l'exercice de style et finit par brouiller le propos. Tout sonne creux - d'où, peut-être, cette musique mise en bruit de fond pendant toute la pièce, comme pour donner de la substance à ces enchaînements artificiels.
Quelques bonnes répliques ça et là dans un texte indigent et ponctué de « putains » (est-ce le seul moyen d'exprimer ses émotions?).
Les ressorts de l'histoire se succèdent à une vitesse trop rapide pour que les thèmes abordés soient traités autrement qu'à la va-vite : l'enfance malheureuse, l'amour, la perte des êtres chers, la maladie, l'alcoolisme, le harcèlement scolaire... Chacun de ces sujets pourrait donner lieu à une pièce à part entière!
On a l'impression que, après avoir exposé chaque situation, l'auteur n'a pas su quoi en faire et s'en est débarrassé en en ajoutant simplement une autre.
Des idées, de l'envie, peut-être du talent, mais rien n'est creusé, rien n'est senti. Comment éprouver de l'empathie pour des marionnettes?
Voir plus