BUILDING

En découvrant la qualité de son écriture, son esprit vif et espiègle, l’avenir de cette jeune auteure nous apparaît comme des plus prometteurs… Catherine Schaub a mis en scène ce tourbillon avec une inventivité réjouissante. C’est rondement mené… On rit beaucoup, parfois jaune, tant le miroir reflète une réalité. À ne pas manquer.

Chez Consulting Conseil, on coache les coachs... Entre remue-méninges (brainstroming en bon français !), communications et déjeuners, cadres et employés s'agitent. C'est tout ce petit monde de l'entreprise dont nous parle Léonor Confino. Elle le fait un peu à la manière de Vinaver, dans un esprit évidemment critiques. C'est moins, ici, la déshumanisation qui est dénoncée que le temps gâché, l'inutilité ds actions, la vacuité des décisions. Catherine Schaub met en scène tout un petit monde de comédiens avec son talent et son énergie habituels. Des comédiens tout parfaitement à leur place. Une mention spéciale pourtant pour la ravissante Miren Pradier. Elle sait vraiment tout faire. C'est un vrai plaisir de la voir évoluer sur un plateau. Petit bémol toutefois : cette insupportable manie qu'ont désormais les comédiens de jouer les représentants de commerce à la fin des spectacles. Et, cette fois, c'est Mademoiselle Pradier qui s'y est collée... Quelle honte ! <b>Jean-Luc Jeener</b>

Le texte de Building est drôle, cinglant et pointe un univers où chacun s’offre le luxe d’écraser autant qu’il est écrasé.

Si Léonore Confino prend le parti de l’humour pour raconter l’entreprise d’aujourd’hui, c’est pour mieux en dénoncer la déshumanisation. Pari réussi.

Un texte remarquablement servi par les cinq comédiennes et comédiens qui endossent trente-six personnages et une mise en scène percutante et efficace de Catherine Schaub.

Cette pièce dépeint le monde du travail d’une façon cruelle et cynique mais tellement réaliste ! Aller au théâtre après une journée de travail est censé être une manière de faire le vide, de se détendre et de décompresser, mais en l’occurrence, il vous faudra ici attendre la fin de la pièce pour que cela soit possible ! Sitôt sorti du travail, vous revoilà en effet plongé sans crier gare dans une jungle où avoir les dents longues est souvent le seul moyen de subsister ! La vision est sombre, mais il n'en reste pas moins que le texte est pertinent et la performance remarquable. Les cinq comédiens endossent tour à tour une trentaine de personnages dont les personnalités sont fortement semblables à celles que l’on côtoie chaque jour. Des rires crispés retentissent dans la salle... certaines scènes sentent le vécu ! Le rythme va crescendo à mesure que l'on grimpe dans les étages, jusqu'à une ultime scène poignante de décadence.