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WALTER (Le Grand Point Virgule)
Informations
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Adresse
LE GRAND POINT VIRGULE
Paris 75015 Localiser ce lieu
Ce spectacle n’est plus disponible
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LE GRAND POINT VIRGULE
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Présentation
Walter fait son "Belge et méchant"
L'humour est mordant, cynique et précis, le texte foisonnant et efficace. Dans ce spectacle, l’humoriste belge Walter se plait à dire haut et fort ce que les autres pensent tout bas. Ce qui plaît infiniment au public et à la critique ou ne laisse pas indifférent. "Belge et méchant", son premier one-man-show, rencontre un franc et large succès.
Le style corrosif de Walter fait mouche. Il participe en tant que chroniqueur radio et télé à de nombreuses émissions. Il s’est illustré notamment dans "Le Fou du Roi" aux côtés de Stéphane Bern, dans "Vivement Dimanche" sur France 2, mais aussi sur Europe 1. Il intervient maintenant dans "On va tous y passer" de Frédéric Lopez sur France Inter. Walter a été aussi à l’affiche de nombreux festivals d’humour. Parmi lesquels : Montreux et Juste pour rire à Montréal. Vainqueur du Festival National des Humoristes de Tournon 2010, du Festival de Rocquencourt 2011 et du Festival International du Rire de Rochefort 2011, il affiche aussi un joli palmarès.
Distribution WALTER (Le Grand Point Virgule)
- Stéphanie Bataille : Acteur
WALTER (Le Grand Point Virgule) - Avis des spectateurs (22)
Rédiger Un Avissylvain78 - 28/02/2015
Le Cevenol - 13/02/2015
Cusco - 31/01/2015
TheFrancky - 27/01/2015
AC - 27/01/2015
Ticketac en parle
Dis-nous, Walter, comment se passe ce début de Festival ?
Bien. J’ai eu la chance d’être complet dès le premier soir, j’ai donc le confort de ne pas avoir à tracter les gens dans la rue. J’ai apporté dans ma valise tous les livres que je ne peux pas lire dans l’année car je sais que je vais être tranquille en journée. Je joue à 20h20, c’est une super heure. C’est le même horaire qu’au Point Virgule où j’ai joué cette saison.
Tu t’es préparé au rythme du Festival ?
Ça va, je ne vais pas pleurnicher, je ne suis qu’une heure et quart par jour sur scène. Par contre c’est non-stop alors si on commence à picoler tous les soirs… Ce que je peux faire volontiers, mais je sais que dans quinze jours je serais moins bon si la fatigue devait s'accumuler.
Parce que la fatigue se voit sur scène ?
Si je suis vraiment fatigué, je suis moins concentré, moins souriant. On joue de façon un peu plus automatique. Ce qui est incroyable en one-man-show – je n’avais jamais ressenti ça au théâtre – c’est que dès qu’on est dans l’automatisme, qu’on dit les modalités du texte plutôt que d’en dire les intentions, tout de suite le public ne rit plus et décroche.
Tu as fait du théâtre alors ?
Oui, j’en ai fait un peu. Mais j’ai vite bifurqué vers le one. J’avais fait Avignon d’ailleurs, avec une pièce de théâtre il y a cinq ans, à l’arrache, en mode petite compagnie, sans prod, avec un thème un peu difficile, à cinq sur scène, pas de moyens, un appartement à 25 minutes à pieds de la ville, sans voiture… Mais j’en ai un super souvenir, on ne fait ça qu’une fois dans sa vie. Je connais l’Avignon galère. J’ai l’impression d’avoir mérité le confort que j’ai aujourd’hui.
Tu as toujours été comédien?
Avant j’ai été chef de projet informatique, donc rien à voir. J’ai fait des études de commerce et de finance. Je suis ingénieur de formation. J’ai fait ça jusqu’à plus de 30 ans. Je suis un petit jeune dans le one-man.
Comment s’est passée ta reconversion ?
J’ai commencé par faire un peu de théâtre, puis j’ai pris quelques cours au Cours Florent, plus un stage de one-man-show. J’ai fait ce qu’on appelle à Paris « les scènes ouvertes ». J’ai appris sur le tas. J’ai eu assez vite la chance de rencontrer des gens en Belgique et en France qui m’ont fait confiance.
C’est une vraie chance compte tenu du nombre croissant de la concurrence. Beaucoup essaient de percer dans le one-man mais peu y parviennent…
C’est bête à dire mais je crois qu’il faut prendre les opportunités quand elles se présentent.
Qu’est-ce qui fait un bon humoriste ?
Vous savez, il y a la chanson d’Aznavour « Je n’ai connu que des succès faciles… ». On peut faire rire avec des trucs déjà éculés. On dira il est drôle, il anime la salle mais ça ne montera jamais plus haut parce que c’est facile de flatter le public. Il en faut un peu mais on ne peut pas construire une carrière uniquement là-dessus. Faut être un minimum original.
Tu te remets souvent en question ? Si un spectacle marche moins bien un soir par exemple.
Tout le temps, je suis un peu obsessionnel : « Pendant 45 secondes les gens ne riaient plus. Pourquoi ? Est-ce que je les ai perdus ? Ma transition n’était pas assez fluide ? Est-ce que ça manque de naturel ?... ». On peut travailler trois jours sur une minute de spectacle.
Qui est ton modèle ?
Il y a des gens que j’admire mais qui ne sont pas mes modèles. J’admire beaucoup François Rollin par exemple, mais ce n’est pas du tout mon modèle. Dans les anciens…bon c’est bateau, mais j’ai beaucoup d’admiration pour Coluche parce qu’il arrivait à être à la fois populaire et subversif. Il a ringardisé tous les humoristes avant lui. Beaucoup de ses sketchs sont encore écoutables trente ans après, ce qui est extrêmement rare en one-man. Ca vieillit moins bien que le rock’n roll !
Il y en a un qui ne vieillit pas quand même, c’est Desproges !
C’est vrai, mais il vieillit mieux à l’écrit que sur scène.
[Le serveur vient prendre notre commande. Walter prend un café]
Il y a tout de même une question que je me pose….
Pourquoi je n’ai pas pris de bière ? (sourire taquin) Et bien en vérité parce qu’il n’est que 10h et que j’ai un certain nombre d’heures avant ma première bière.
Tu n’es pas encore un alcoolique…
Ah non, moi je suis un Anglais, de ces Anglais – d’ailleurs alcooliques – qui allaient aux Indes et à qui on livrait une fois par mois un paquet d’exemplaires du Times. Ceux qui tenaient le coup aux colonies se limitaient à la lecture d’un Times par jour. Tout est une question de mesure.
C’est compliqué d’être humoriste ?
Hyper compliqué. C’est le truc le plus compliqué que j’ai pu faire.
Mais pourtant vous vous nourrissez tous beaucoup de votre propre vie ?
C’est-à-dire que… Je trouve que le théâtre est plus simple. On est plusieurs sur scène, on donne, le public prend ou pas… Au cinéma c’est encore plus simple : c’est pas bon, on refait. Ici, si on se plante sur un truc, on peut perdre toute la salle. Ca demande une concentration, un rythme. C’est comme faire une recette. Tout est travaillé, tout est pensé. J’ai une théorie : il y a pleins d’humoristes géniaux qu’on ne verra jamais. J’ai fait des scènes ouvertes et honnêtement, au début, tout le monde est mauvais, tout le monde se prend des bides, et c’est tellement humiliant qu’il y en a plein qui abandonnent.
Tu penses que cette période d’échecs est nécessaire ?
Le public est devenu très exigent. Depuis qu’on a inventé la télécommande, les gens décrochent dès qu’ils ne sont pas stimulés le temps de quelques secondes.
Comment définirais-tu ton style ?
Je dirais que c’est un spectacle à la fois libertaire et nazi.
Ton personnage est assez extrême dans ses jugements…
J’assume tout ce que je dis sur scène, sauf évidemment ce qui est au second degré. Tout ce qu’on peut dire dans une bonne soirée entre copains, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le dire sur scène. Je trouve que l’on fait beaucoup trop de cas de la susceptibilité des uns et des autres. Honnêtement, je m’en fous.
Dans 10 ans tu te vois où ?
Mais c’est un entretien d’embauche cette interview ! Je ne sais pas, on verra.
Tu te verrais reprendre ton ancien boulot si le vent venait à tourner ?
Oh non. Je crois que si ça ne marchait pas, j’irai faire encore autre chose. C’est sûr, c’est comme une sorte d’assurance, mais c’est aussi comme l’arme nucléaire, on ne l’emploie pas.
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