Présentation
Gennaro, fruit de son union avec son frère, ignore l’identité de ses parents. Lors d’un bal à Venise, Gennaro courtise une belle masquée, avant de découvrir avec horreur le visage de Lucrèce, tremblante d’amour pour ce fils qu’elle approche en secret, dissimulée dans la féerie du carnaval.
Piquée par l’affront des amis de Gennaro qui l’ont démasquée, et soupçonnée d’adultère par son mari Don Alphonse, Lucrèce enclenche une vengeance déchirante dont l’implacable dessein ne peut être qu’inextricablement lié à la destinée de son fils.
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Pour sa troisième mise en scène à la Comédie-Française, après Fantasio et Cyrano de Bergerac repris cette saison, Denis Podalydès revient au siècle du romantisme en 2014 avec une des pièces maîtresses de Victor Hugo, Lucrèce Borgia, entrée au répertoire en 1918. « […] et maintenant mêlez à toute cette difformité morale un sentiment pur, […] le sentiment maternel ; dans votre monstre, mettez une mère ; […] et le monstre fera pleurer […] », lit-on dans la préface.
La mise en scène d’Antoine Vitez, en 1985 à Avignon, a nourri le désir du metteur en scène de suivre Hugo dans son lyrisme pour « mieux descendre dans ce gouffre d’ombre qu’est Lucrèce Borgia, tragédie ambivalente et subversive, sorte de monstre de beauté comme d’inconvenance », pour restituer la violence poétique du drame incestueux.
La pièce réclame une ampleur du geste, du sentiment, un jeu qui accepte le ridicule et l’exagération, marie sans retenue le grotesque et le sublime. « Hugo dans chaque scène s’emploie à tendre cet arc, à accentuer les contrastes. Cette loi fondamentale du drame, c’est bien dans Shakespeare que Hugo l’a prise. »
La scène d’exposition s’ouvre sur une gondole où un groupe d’hommes débraillés, masques grotesques sur le visage, conte l’histoire de l’ignoble famille Borgia, rappelant comment les deux frères Cesare et Juan se sont entretués pour l’amour de leur soeur Lucrèce : « le travestissement, le masque viennent à la fois de la pièce et du désir de faire de Lucrèce moins une héroïne dramatique qu’une allégorie du paria. »
Dans le cadre de la mise en place de l'état d'urgence et du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate, un seul sac (de type sac à main) par personne est admis dans l'enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française.
Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs, sac de courses, bagage ou autre objet encombrant, se verra interdire l'entrée des bâtiments.
Afin de faciliter le contrôle, nous vous demandons de vous présenter au plus tard 20 minutes avant le début de la représentation.
Nous vous remercions de votre compréhension.
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