Présentation
Avec Take This, Jacky Terrasson fait ses débuts sur le prestigieux label impulse! et profite de l’occasion pour montrer toutes les facettes de son inspiration en faisant dialoguer post-bob, pop, hip-hop, musiques africaine, caribéenne et même classique. En compagnie de musiciens aussi éclectiques que le bassiste américain Burniss Travis (Ambrose Akinmusire, Robert Glasper, Q-Tip, Mos Def, Marc Cary), le batteur cubain Lukmil Perez (Tito Puente, Giovanni Mirabassi), le percussionniste malien Adama Diarra (Dee Dee Bridgewater, Salif Keita, Tiken Jah Fakoly, Toumani Diabaté) et le virtuose français du human beat box Sly Johnson (ex Saïan Supa Crew, Camille, Eric Truffaz), Jacky Terrasson a opté pour la versatilité. Une démarche cosmopolite qui traduit bien la capacité du jazz à se fondre dans tous les décors sans oublier son héritage afro-américain.
C’est au Studio Recall de Philippe Gaillot – connu pour son travail aux côtés de Michel Petrucciani, Chick Corea, Archie Shepp, Randy Weston, Kenny Barron, Monty Alexander, Leon Parker, Hank Jones, ou Gonzalo Rubalcaba parmi beaucoup d’autres – que Jacky Terrasson a réuni son groupe pour enregistrer Take This. Sis à Pompignan dans les Cévennes, le Studio Recall offre la quiétude et l’isolement nécessaires à un intense travail collectif, privilégiant le dialogue entre les musiciens mais aussi la spontanéité de leurs jeux respectifs.
Le cadre idéal était ainsi planté pour travailler en amont un répertoire varié et grand public (« Come Together » des Beatles, « Somebody That I Used to Know » de Gotye ou « Take Five » de Paul Desmond rendu célèbre par Dave Brubeck). En donnant l’avantage aux premières et secondes prises, Jacky Terrasson a également privilégié la fraîcheur et la simplicité des interprétations, surmontant avec brio la difficulté de préserver ces deux caractéristiques.Le pianiste, reconnu très tôt comme un maitre de son instrument notamment pour son travail d’accompagnateur auprès de Betty Carter ou Cassandra Wilson peu de temps après avoir remporté le prestigieux Thelonious Monk Award, rend également hommage aux grandes compositions du jazz que sont « Un Poco Loco » de Bud Powell et « Blue in Green » de Miles Davis.
D’autres claviers intéressent aussi Jacky Terrasson : le synthétiseur et surtout le Fender Rhodes dont le musicien s’avère aussi friand que fin utilisateur, notamment sur « Un Poco Loco » et sur « Kiff » qui ouvre Take This de son allant chaleureux. La veine mélodique et métissée de « Letting Go », une composition personnelle, ou de la belle relecture de « Maladie d’amour », le tube de Henri Salvador, ne contredit pas le goût très sûr des improvisations et la fluidité rythmique de l’ensemble de l’album. Dialogue musical recherchant la simplicité et l’efficacité, Take This marque une nouvelle étape dans la discographie de Jacky Terrasson et ne devrait pas manquer de trouver un large écho dans un public toujours plus à la recherche de sincérité et de générosité.
Report et annulation impossibles pour ce spectacle
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