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L'APPEL DE LONDRES (Gaîté Montparnasse)
Informations
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Adresse
THÉÂTRE DE LA GAITE MONTPARNASSE
Paris 75014 Localiser ce lieu
Ce spectacle n’est plus disponible
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Présentation
Distribution L'APPEL DE LONDRES (Gaîté Montparnasse)
- Marion Sarraut : Metteur en scène
- Vanessa Demouy : Metteur en scène
- Philippe Lellouche : Metteur en scène
- Christian Vadim : Metteur en scène
L'APPEL DE LONDRES (Gaîté Montparnasse) - Avis des spectateurs (79)
Rédiger Un AvisSteph - 27/12/2016
laurence - 29/10/2015
Carole - 24/06/2015
milou66 - 31/05/2015
oustaou78 - 31/05/2015
Ticketac en parle
Ticketac.com : L'Appel de Londres est constitué de la même équipe que Le Jeu de la vérité et Boire, fumer et conduire vite. Pourquoi avoir reformé la "troupe". On ne change pas une équipe qui gagne ? ...
Philippe Lellouche : C'est la formule consacrée, mais c'est un peu plus compliqué que ça, ou plus simple... Pour commencer, ce sont mes amis. J'ai la chance depuis 10 ans de travailler avec des acteurs formidables, qui connaissent mon écriture, qui se sont glissés dans cet univers. Tant que le public a envie de nous voir tous les quatre réunis, il n'y a pas de raison de changer. On aime bien cet esprit de bande. Tant mieux si ça fonctionne. Je n'ai pas envie de chercher ailleurs ce que j'ai déjà de très bon sous la main.
C'est une belle histoire d'amitié, vous devez avoir un plaisir réel à vous retrouver ensemble sur scène ?
P.L. : C'est vraiment ça. L'idée est de faire un bout de chemin ensemble. A ma connaissance, on est la seule troupe depuis quelques années à avoir joué autant de pièces. C'est la quatrième fois et je crois que même le Splendid en a jouées moins que nous.
Vous n'avez jamais pensé à vous trouver un nom de troupe ?
P.L. : Ou on le fait tout de suite, ou on ne le fait jamais. Là tout d'un coup ce serait un peu... C'est un truc qui est passé de mode en réalité. Et puis on n'y a jamais vraiment pensé.
Comment vous est venue l'idée de cette rencontre entre trois Français expatriés à Londres qui se retrouvent un soir de 14 juillet ?
P.L. : Déjà par l'actualité. Beaucoup de Français, la force vive de ce pays, sont partis. La première question à se poser est pourquoi ? Puis, comment ? Il faut enfin se demander si on pourrait soi-même le faire. Je me suis dit qu'il y avait là un sujet. C'est très étonnant de voir des exilés d'un pays où plein de gens rêveraient de venir s'installer, pensant que c'est un Pays de Cocagne. Là encore, c'est un truc de ma génération. On est les premiers a prendre ça de plein fouet, comme beaucoup d'autres choses dont on a essuyé les plâtres. C'est un prétexte pour rire, mais rire de choses sérieuses, voire graves.
A titre personnel, pourriez-vous quitter votre pays à cause d'un désaccord, politique ou autre, lié à la conjoncture ?
P.L. : Oui je pourrais. Je ne sais pas si ça durerait longtemps, je ne sais si je me sentirais bien, mais sur le principe, je pourrais. En aucun cas je ne juge ceux qui partent. Je comprends qu'on puisse le faire, mais je comprends aussi qu'on puisse rester. Etre français implique une culture très forte. Maintenant, il y a plein de choses dans ce pays qui poussent à partir.
Les personnages de L'Appel de Londres sont dans une démarche plutôt définitive quant à eux.
P.L. : Ce n'est pas tout à fait le non retour, ils sont partis le temps que ça passe. Mon personnage dit d'ailleurs : "Tant qu'on n'aura pas retrouvé nos esprits, moi je resterai là." Je ne sais pas si les gens qui partent vivre à l'étranger sont vraiment dans le définitif. En t0ut cas, ce qu'ils ne veulent pas pour l'instant, c'est vivre en France, pour des raisons qui leur appartiennent. C'est ça qui est intéressant. Est-ce qu'on peut partir, exiler ses enfants, les faire devenir autre chose... Parce qu'un enfant est malléable, s'il part à 4 ou 5 ans, il devient vite un petit Anglais, un petit Belge, avec tout ce que ça comporte. Est-ce qu'on est prêt à supporter ça ? La pièce pose toutes ces questions.
Avez-vous l'impression d'être allé au bout du sujet ? La pièce agit-elle comme une sorte de "purge" par rapport à cette tentation du départ ?
P.L. : Je ne sais pas. Oui, c'est peut-être un aller-retour rapide. Je pense que la France me manquerait terriblement. Au-delà de tout ça, j'avais envie d'un élan patriote. J'en ai vraiment ras le bol que les Français disent sans arrêt du mal de la France. C'est devenu de bon ton alors qu'il y a un tas de choses qui vont bien dans ce pays et dont on ne parle pas assez. Je pense notamment à la recherche, à la la médecine, à l'art... Quand je suis allé aux Etats-Unis, la présence de drapeaux américains dans les jardins m'a beaucoup marqué. Ils ont une vraie fierté nationale sans pour autant être assimilés à l'extrême droite. Je n'ai pas envie que le Front National s'accapare le drapeau français et la Marseillaise. C'est à tout le monde, c'est républicain. Ce qu'on est aujourd'hui, on le doit à la France, qu'on le veuille ou non. C'est notre langue, notre culture, notre métier...
L'Appel de Londres comporte un argumentaire très fort porté par des personnages qui tiennent des propos assez représentatifs de ce que l'on peut entendre dans la rue, mais au fond, on a presque l'impression que c'est une conversation avec vous-même...
P.L. : Oui, c'est ma réflexion. David [Brécourt] me disait d'ailleurs que cette pièce était difficile à jouer parce que je l'avais écrite comme un pamphlet. Je n'ai pas assez de recul pour le dire, mais oui, ce sont des questions que je me pose. Ça m'agace qu'on en veuille à ceux qui gagnent de l'argent, problème franco-français que je trouve totalement ridicule. Ça m'agace qu'on puisse en vouloir à quelqu'un pour son choix sexuel ou sa religion. La société est devenue très manichéenne alors que la vie est pleine de subtilités.
En somme, c'est la pièce du ras le bol !
P.L. : On me dit que c'est une pièce de "génération". Il faut dire qu'on est une drôle de génération, nous qui avons 45 ans aujourd'hui. On a pris de plein fouet le SIDA. On a connu le début des familles recomposées avec les divorces. Et quand on commence à gagner du pognon, c'est la crise ! Toutes ces années, on a dit à ces enfants de 68 : c'est la crise, c'est le choc pétrolier, c'est la guerre, ça va pas... Il y en a marre ! Moi qui suis quelqu'un de résolument optimiste, j'avais envie d'affirmer : "Ça va très bien ! Je préfère vivre aujourd'hui que pendant l'Occupation". Et à cette époque, les gens étaient optimistes. Je me souviens de ma grand-mère qui me racontait qu'en pleine Seconde Guerre mondiale, Charles Trénet avait sorti "Y a de la joie", ce qui avait à la fois scandalisé et fait un bien fou à tout le monde. C'est ça notre boulot !
L'Appel de Londres est très marqué par notre actualité. N'avez-vous pas peur que cette pièce se démode trop vite ?
P.L. : Vous savez, ce serait formidable si dans 30 ans, L'Appel de Londres était repris pour montrer ce qu'était notre époque. Je ne crois pas qu'on puisse se démoder quand on parle d'une période de l'histoire. Le Bourgeois gentilhomme, c'est une époque. Vous voyez ce que je veux dire. Et je n'ai surtout pas envie d'être à la mode. Mon angoisse se situe plutôt dans le risque de me prendre au sérieux. Je détesterais me considérer comme "auteur". Notre vraie drogue, c'est le rire des gens.
Si vous ne vous considérez pas comme auteur, qu'est-ce qui prévaut dans votre carrière. Le jeu ? Vous vous considérez juste comme comédien ? Comment vous définiriez-vous ?
P.L. : Un saltimbanque.
[David Brécourt, qui a assisté à l'interview, intervient.]
D.B. : Philippe est un auteur tout de même ! Il a une plume !
P.L. : Je ne m'en rends pas compte. Oui, je suis obligé de dire que je suis un auteur mais... L'avenir nous le dira. L'oeuvre doit survivre au bonhomme.
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En métro : Gaite (ligne 13), Edgar Quinet (ligne 6), Gaité Montparnasse (lignes 4, 6, 12, 13)
En bus : Gaité (bus 28, 58)
En vélib : stations à proxmité
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