CONTE DE LA NEIGE NOIRE (Rungis)

Avec la distance et la pudeur que nous offre la langue rythmée, simple et poétique de l’auteur, le comédien Jean-Pierre Niobé nous bouleverse. Dans une forme théâtrale épurée très proche du public, il raconte, avec douceur et délicatesse, Martin et sa vie travailleuse et Thomas, son fils, dont il refusait d’entendre l’impitoyable critique du système économique…

À longueur de journées, la presse, la télévision, répandent un discours à sens unique sur la guerre économique, l’installant dans les consciences. En quoi la guerre économique est-elle différente d’une guerre militaire ? Les conséquences sont toujours les mêmes : les responsables affinent la tactique, décident du nombre d’hommes à sacrifier. Leurs effets sont bien les mêmes, ce sont les forces vives que nous envoyons se faire sauter au front, que ce front s’appelle la ligne Maginot ou le chômage. Martin raconte l’histoire de sa vie travailleuse. Il raconte Thomas, son fils, dont il refusait d’entendre l’impitoyable critique du système économique. Martin tombe dans le vide et, tout au long de sa chute, il déroule sa vie.

Avec la distance et la pudeur que nous offre la langue rythmée, simple et poétique de Jean-Yves Picq, le comédien nous bouleverse. Avec douceur et délicatesse, il raconte dans une forme théâtrale épurée très proche du public, cette histoire écrite comme une suite de chansons, rythmée par les interventions du percussionniste qui incarne le fils.