FESTIVAL LES NUITS FLAMENCAS (Le Chene Noir)

Jeudi 18 mai à 21h : ANDRES MARIN - AD LIBITUM

Pour sa 4e édition, le festival invite l’immense danseur et chorégraphe Andrés Marín pour une re-création mondiale de son « ad libitum », pièce montrée une seule fois en france en 2014.

Andrés Marín est l’un des artistes les plus significatifs du flamenco contemporain. sa danse est considérée comme l’une des plus novatrices du flamenco. Andrés Marín écume seul les grandes scènes du monde, dialogue avec d'autres artistes visionnaires (bartabas du cirque Zingaro, dans golgota, ou le chorégraphe et danseur contemporain Kader attou). il y a du mystique chez ce perfectionniste, une exigence parfois effrayante mais ce solitaire est aussi un danseur solaire et profond. Andrés Marín a toujours manifesté un profond respect pour la tradition, en particulier pour le chant, qu'il considère comme la colonne verté- brale du flamenco. mais il répète à l'envi que rester dans l'imitation naïve ou la reproduction mécanique, c'est vider toute expression artistique de sa moelle et, finalement, manquer de respect à ce que l'on croit servir. C'est bien dans ce frêle espace, dans cet interstice entre la norme et sa transgression qu'existe le flamenco.

Spectacle après spectacle, Andrés Marín s'est construit un univers personnel des plus singuliers, à partir d'une danse qui s'exerce depuis une vision du monde à fleur de peau, depuis des blessures qu'il n'hésite plus à exposer, comme il expose son corps dans une presque nudité. aujourd'hui, Andrés Marín semble encore avoir franchi un pas de plus dans cette cours.

Ad libitum, c'est pour Andrés Marín danser au gré de sa volonté, dans le lâcher prise, depuis une liberté totale, dans une improvisation maîtrisée. mais, surtout, depuis une totale disponibilité au moment, au lieu, à l'autre, qu'il soit sur scène ou dans la salle. le chorégraphe laisse ici parler son corps, qui a tant de choses à dire, qui semble s'imposer à lui, brisant les entraves de la raison. n'obéir qu'aux contraintes de ce corps, mais l'amener à dialoguer avec les sédiments hérités et appris qui fondent le socle d'un savoir flamenco patiemment engrangé. 

Andrés Marín a ainsi appris à désapprendre et compris qu'antonio machado était dans le juste lorsqu'il écrivait « Caminante no hay camino, se hace camino al andar » (voyageur, il n'y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant).

C'est ce qu'il fait dans ce spectacle : il construit devant nous un chemin sur lequel il nous invite à pénétrer la profondeur de la seguiriya ou le compás de la bulería et nous offre sa danse comme un acte de liberté. 

Avec :
Andres Marin, Baile, Chorégraphie
José VALENCIA, Cante
Salvador Gutierrez, Guitarra flamenca
Durée 1h10

Vendredi 19 mai à 21h OLGA PERICET 

Pour sa 4e édition le festival reçoit la danseuse montante du flamenco contemporain Olga Pericet, qui, à l’instar d’une patricia guerrero, «turbule» le mundillo du flamenco sur les scè,es internationales ces dernières années.

En flamenco, les prix ne sont rien, mais ils disent beaucoup. recevoir le prix de la critique du festival de Jerez, la mecque du flamenco, est bien plus qu’une récompense. C’est un adoubement.

Olga Pericet c’est d’abord une présence qui tient du prodige. Ce corps frêle, lorsqu’il envahit la scène semble se déployer et grandir. Olga Pericet, cordouane de naissance, est une innovatrice née. si elle peut l’être avec cette radicalité, c’est qu’elle possède un vocabulaire classique parfaitement maî- trisé dans les différents chapitres qu’exige la danse flamenca traditionnelle. ne fut-elle pas formée par les maîtres manolo marin et rafaela Carrasco ? mais à partir de là, son sens de la plastique et son incroyable maîtrise corporelle lui donnent la hardiesse d’inventer son propre lexique gestuel en une géométrie subtile et engagée.

Avec :
Olga Pericet, Baile, Chorégraphie
Manuel Gago, Cante
Javier Patino, Guitarra
Durée 1h15

Samedi 20 mai à 21h : ARGENTINA

Monstre sacré du Cante flamenco, Argentina (huelva, 1984), nommée aux grammy awards en 2015, est considérée par les aficionados comme une des voix les plus importantes du flamenco contemporain. son flamenco est profond, puissant et chaleureux, nourri de la plus pure tradition, mais résolument contemporain, créatif et novateur.

«C’est un baume pour l’âme», écrit un grand critique espagnol- «une véritable décharge d’énergie positive, dont nous avons tellement besoin».

Argentina, cantaora «paya» (non gitane), fréquente les classes de baile flamenco dès son plus jeune âge afin de recevoir les leçons de Cante à la pena flamenca de huelva. en 1998 elle obtient le premier prix de concours de fandangos de huelva. elle a 14 ans à peine, mais intervient déjà comme cantaora dans plusieurs enregistrements anthologiques de fandangos de huelva.

En 2005, elle intègre la fameuse fundación Cristina heeren où elle reçoit l’enseignement de maestros tels paco taranto, José de la tomasa et esperanza fernández.

Très vite reconnue « Cantaora de gran promesa », Argentina entame alors une carrière étourdissante, réclamée sur les plus grandes scènes du flamenco européen et au-delà. parallèlement à sa propre carrière de Cantaora de flamenco, elle collabore avec de nombreux artistes de tous horizons, comme le flûtiste portugais Rao Kyao, ou l’accordéonniste italien Ricardo Tessi.

Argentina est une des grande révélations ce ces dernières saisons, un succès que la cantaora a du mal à croire : "no me lo creo; es tanta la responsabilidad que supone que no me deja disfrutar del momento presente" 

Ce concert au Chêne noir dans le cadre de la 4e édition de festival est un récital d’autant plus exceptionnel qu’Argentina ne s’est produite que fort rarement en france, alors qu’elle écume les festivals et biennales dans le monde entier... Argentina, una nueva voz para el flamenco

Avec :
Argentina, cante
José Quevedo «Bolita», Guitarra flamenca
Durée 1h15 Pour ces spectacles vous devez arriver 1h en avance.