CRUCI-FICTION (Pibrac)

A l’aube du siècle classique avant l’invention de l’imprimerie, le théâtre balbutie entre Miracles, Mystères, Soties et monologue de foire.
Les spectateurs néophytes des conventions n'acceptent pas par exemple qu'un acteur fasse semblant de se battre, de manger ou de mourir sur scène.  
Un chef d’une troupe de comédiens ambulants, propose au prévôt de la ville qui lui a commandé le mystère de la dernière journée de Jésus le droit d'utiliser les services d'un condamné à mort et de le crucifier réellement le jour du spectacle pour rendre la scène plus « crédible ». 

Ce spectacle nous plonge de façon très réaliste dans la fin du moyen-âge en nous rappelant aux fondamentaux du théâtre et surtout en portant un regard croisé entre la réalité, les mythes et leurs représentations.
Une œuvre originale et atypique comme souvent Gilles Ramade peut nous proposer. A découvrir !

Cette histoire est tirée d’un fait historique

« Il faut représenter de façon crédible pour les spectateurs les scènes de violence, il faut se garder de faire sur scène qui ne s’y puisse commodément et honnêtement faire, comme de n’y faire exécuter des meurtres et autres morts feintes ou autrement chacun verra que ce n’est que feintise, ainsi que fit quelqu’un qui avec trop peu de révérence et non selon l’art fit crucifier en plein théâtre ce grand sauveur de nous tous. »  Jean de la Taille 1572