LE JOUR ET LA NUIT DU PIANO

Dans le cadre du festival Pianomania, le Théâtre des Bouffes du Nord présente une jurnée entière consacrée au piano

Matin : Edouard Ferlet, Leïla Olivesi, Benjamin Moussay et Cheik Tidiane Seck

4 pianistes et non des moindres ouvrent ce deuxième marathon de piano que le théâtre des Bouffes du Nord est ravi d'accueillir ! On se souvient de la première édition du festival Pianomania en 2019, à laquelle Edouard Ferlet avait déjà participé. En – déjà – habitué de l'exercice, il ouvrira le bal, lui qui a justement récemment sorti un album solo « Pianoïd » ; il sera suivi de Leïla Olivesi, fille spirituelle du grand Duke Ellington, du pianiste Benjamin Moussay dont le disque en piano solo sur ECM « Promontoire » a fait grand bruit, et enfin du malien Cheik Tidiane Seck, musicien ayant cotoyé les plus grands (Wayne Shorter, Santana, Joe Zawinul...) pour clore une matinée riche en ivoire et ébène.

Après-midi : Giovanni Mirabassi, Chassol, Pierre de Bethmann, Clélya Abraham et Bernard Lubat

Pour cette session, l'éclectisme sera à l'honneur : l'italien Giovanni Mirabassi qui s'est fait connaître au public français il y a déjà 30 ans justement avec un album solo (Avanti ! ), le compositeur 360 ° Chassol (qui puise ses influences aussi bien dans la musique minimaliste que dans la culture pop), Pierre de Bethmann (facile dans tous les contextes : du trio Prysm au quartet de pianistes PianoForte), pour terminer avec 2 figures qui résument la vitalité de la scène jazz : la jeune Clélya Abraham (inspirée à la fois de ses racines créoles, du jazz et des musiques actuelles) et le vétéran Bernard Lubat (multi instrumentiste ayant croisé le fer avec Michel Portal, Aznavour, Dalida...). Une après-midi pour découvrir le large spectre de la musique jazz !

Soir : Paul Lay, Laurent de Wilde et Ray Lema

Fin de journée haut de gamme avec 3 pianistes dont le directeur artistique de cette « folle journée » : le pianiste Laurent de Wilde ; pianiste hors pair, spécialiste de l'un des pianistes les plus controversés du jazz (Thelonious Monk, à qui il a rendu hommage avec son New Monk Trio), adepte des expériences les plus variées (lectures musicales avec Jacques Gamblin, immersion dans l'électronique, production d'albums sur son propre label Gazebo...). C'est en duo avec un autre pianiste, le congolais Ray Lema qu'il viendra conclure la soirée, non pas un duel où chacun renchérirait de virtuosité, mais plutôt un dialogue où les 2 protagonistes ne cherchent à jouer que les notes justes. En ouverture, le pianiste Paul Lay dont Laurent de Wilde dit : « Paul Lay est un Marvel du piano. Un super héros des 88 touches, les pliant sous ses doigts à sa volonté. »