LOGIQUIMPERTURBABLEDUFOU

Tout commence par une histoire de pyjama, enfilé sur un pantalon… La patiente a froid ! Nous sommes dans les couloirs d’un hôpital psychiatrique. De ce texte écrit et complété d’emprunts à Tchekhov, Shakespeare, à l’humoriste Zouc ou aux images de Lewis Carroll, Zabou Breitman fait montre de ce mélange d’humour tirant sur l’absurde, de gravité douce et de légèreté inquiétante.

Terriblement drôle, tant les logiques imperturbables des soignants semblent emprunter à celles des soignés, texte et mise en scène jouent de cette frontière ténue entre raison et folie, faisant naître dans des situations d’un quotidien banal, une poésie de la langue hyper technique de la psychiatrie (ah ! ces noms de médicaments, mystérieux comme des planètes lointaines…).

Dans cette cage aux fous où, dans un délicieux jeu de proportions, de rythme et de précisions, évoluent quatre jeunes comédiens-danseurs-chanteursacrobates, Zabou Breitman nous parle finalement de cette magie fragile et surréaliste qu’est l’être humain.

"Du moment qu'il existe des prisons et des asiles d'aliénés, il faut qu'il y ait quelqu'un dedans. Si ce n'est vous, c'est moi ; si ce n'est moi, c'est quelqu'un d'autre."
La Salle n°6, Anton Tchekhov

Librement inspiré d’oeuvres d’Anton Tchekhov, William Shakespeare, quelques mots de Zouc et de textes de Zabou Breitman et librement adapté du travail documentaire d’Ilan Klipper