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PAPA DOIT MANGER
Informations
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Durée
1 heure 15 minutes
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Adresse
Ce spectacle n’est plus disponible
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Présentation
En plein coeur d'un microcosme familial, un père dont la peau noire comme l'ébène réapparaît dix ans après...
Que vous arriverait-il si un événement inattendu frappait à votre porte ?
Qui n'a jamais été confronté aux erreurs du passé ?
"Nous nous immisçons en plein coeur d'un microcosme familial en destruction dans une société où il est ordinaire que le chacun pour soi prenne le pas sur le partage ; un père dont la peau noire comme l'ébène réapparaît dix ans après, une femme victime de sa passion insensée et deux filles qui n'en sont que les témoins muets et sacrifiés. Ce huis-clos symbolise une époque à bout de souffle et désabusée par la difficulté à concrétiser ses envies. Ce sont des personnages clownesques, parfois grotesques, trop caricaturaux pour pouvoir être réels et pourtant l'agencement de ceux-ci entre eux présente une ambivalence déroutante, inquiétante.
Les mots sont crus, secs, sincères et pourtant ils ne suffisent pas à exprimer toute leur colère."
Ce quartier minable est en réalité une usine à rêves où chacun tente d'y imprimer le sien et où les héros découvrent avec rancoeur que tous les paradis sont incomplets : "C'est plutôt l'envol qui les menace : une perte de contact avec la réalité. Ils ont envie de réussir à ce que leur vie se déroule au mieux sur terre, ils souffrent d'un désancrage avec la réalité plutôt que du contraire."
- M. NDiaye
Maman dans les bras de Papa Pourquoi Papa doit manger ?
Pourquoi Marie NDiaye ?
Après 10 ans d'absence, un père revient reprendre sa place au sein de sa famille. Presque magiques, rituels, sacrés, les liens familiaux creusent le terreau de notre devenir, de notre spécificité. Nos choix sont dictés consciemment ou non par cet entrelacement de souvenirs.
Tous les héros de Marie NDiaye rêvent, décrochent de l'instant présent, se réfugient dans cet ailleurs qui ne coïncide jamais avec leur réalité. L'angoisse de ne jamais y accéder les poursuit et pourtant ils continuent de crier leurs espoirs aux autres. La parole devient plus un lieu de conflits, d'errance que de résolution et d'unité.
C'est l'histoire de la quête insatiable d'une famille "qui nous ressemble" qui est à la fois introuvable et trop présente. La seconde thématique est celle de la haine, celle qui découle du rejet : le père s'obstine indéfiniment à vouloir prouver quelque chose, à crier qu'il mérite de vivre au détriment de ceux qui l'aiment.
La femme, réceptacle de son dégoût de lui-même, ne suffit pas à désinfecter la plaie. Il est sans cesse dans l'excès, la démesure, l'attente d'une reconnaissance qui ne vient pas.
C'est l'échange qui rend habitable un espace scénique à la limite du supportable où la violence se déguise sous les mots. La vérité est toujours en deçà ou au-delà du langage. Incompris par leurs familles, les parents sont des rêveurs maladifs qui ont dû mal à accepter une existence vouée à la futilité ou à la mythomanie.
Le désir joue ici le rôle de catalyseur ; il procure une énergie neuve, donne la sensation de vivre mais les deux protagonistes s'y investissent dans des directions différentes. L'égoïsme du père contraste avec la générosité aveugle et presque pathétique de la mère. Les personnages sont emmurés dans leur monde intérieur sans pouvoir jamais le communiquer à quiconque.
Cette contradiction constante appelle le spectateur à entrer à l'intérieur d'une conscience.
Le Saviez-vous ?
Marie NDiaye : Prix Femina 2001.Prix Goncourt 2009.
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Que vous arriverait-il si un événement inattendu frappait à votre porte ?
Qui n'a jamais été confronté aux erreurs du passé ?
"Nous nous immisçons en plein coeur d'un microcosme familial en destruction dans une société où il est ordinaire que le chacun pour soi prenne le pas sur le partage ; un père dont la peau noire comme l'ébène réapparaît dix ans après, une femme victime de sa passion insensée et deux filles qui n'en sont que les témoins muets et sacrifiés. Ce huis-clos symbolise une époque à bout de souffle et désabusée par la difficulté à concrétiser ses envies. Ce sont des personnages clownesques, parfois grotesques, trop caricaturaux pour pouvoir être réels et pourtant l'agencement de ceux-ci entre eux présente une ambivalence déroutante, inquiétante.
Les mots sont crus, secs, sincères et pourtant ils ne suffisent pas à exprimer toute leur colère."
Ce quartier minable est en réalité une usine à rêves où chacun tente d'y imprimer le sien et où les héros découvrent avec rancoeur que tous les paradis sont incomplets : "C'est plutôt l'envol qui les menace : une perte de contact avec la réalité. Ils ont envie de réussir à ce que leur vie se déroule au mieux sur terre, ils souffrent d'un désancrage avec la réalité plutôt que du contraire."
- M. NDiaye
Maman dans les bras de Papa Pourquoi Papa doit manger ?
Pourquoi Marie NDiaye ?
Après 10 ans d'absence, un père revient reprendre sa place au sein de sa famille. Presque magiques, rituels, sacrés, les liens familiaux creusent le terreau de notre devenir, de notre spécificité. Nos choix sont dictés consciemment ou non par cet entrelacement de souvenirs.
Tous les héros de Marie NDiaye rêvent, décrochent de l'instant présent, se réfugient dans cet ailleurs qui ne coïncide jamais avec leur réalité. L'angoisse de ne jamais y accéder les poursuit et pourtant ils continuent de crier leurs espoirs aux autres. La parole devient plus un lieu de conflits, d'errance que de résolution et d'unité.
C'est l'histoire de la quête insatiable d'une famille "qui nous ressemble" qui est à la fois introuvable et trop présente. La seconde thématique est celle de la haine, celle qui découle du rejet : le père s'obstine indéfiniment à vouloir prouver quelque chose, à crier qu'il mérite de vivre au détriment de ceux qui l'aiment.
La femme, réceptacle de son dégoût de lui-même, ne suffit pas à désinfecter la plaie. Il est sans cesse dans l'excès, la démesure, l'attente d'une reconnaissance qui ne vient pas.
C'est l'échange qui rend habitable un espace scénique à la limite du supportable où la violence se déguise sous les mots. La vérité est toujours en deçà ou au-delà du langage. Incompris par leurs familles, les parents sont des rêveurs maladifs qui ont dû mal à accepter une existence vouée à la futilité ou à la mythomanie.
Le désir joue ici le rôle de catalyseur ; il procure une énergie neuve, donne la sensation de vivre mais les deux protagonistes s'y investissent dans des directions différentes. L'égoïsme du père contraste avec la générosité aveugle et presque pathétique de la mère. Les personnages sont emmurés dans leur monde intérieur sans pouvoir jamais le communiquer à quiconque.
Cette contradiction constante appelle le spectateur à entrer à l'intérieur d'une conscience.
Le Saviez-vous ?
Marie NDiaye : Prix Femina 2001.Prix Goncourt 2009.
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Distribution PAPA DOIT MANGER
- Marie Ndiaye : Auteur
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