PLAIDOIRIES

Après avoir triomphé dans La Nouvelle, d’Eric Assous, aux côtés de Mathilde Seigner, l’irrésistible Richard Berry exulte dans le seul-en-scène coup de poing : Plaidoiries. Au Théâtre Libre, le comédien se glisse dans la peau d’un ténor du barreau, pour nous faire revivre cinq grands procès qui ont marqué les mémoires, ces quarante dernières années.

Plaidoiries : « Je vous demande l’impossible »

Rarement enregistrés ou filmés, les débats d’un procès se passent en huis clos. Et si l’issue des affaires est bien connue de tous, le détail des discours, le style, la force des mots employés par les avocats, restent, eux, enveloppés dans le secret des salles d’audience. C’est grâce à l’incroyable travail de reconstitution du journaliste Matthieu Aron, que renaissent avec éclat, dans son ouvrage Les grandes plaidoiries des ténors du barreau, les textes forts, les arguments clés, les plaidoyers uniques qui ont, en France, bousculé les mentalités et réveillé les consciences.

Au Théâtre Libre-Comedia, cette saison (après une première brillante exploitation au Théâtre Antoine), découvrez cinq de ces célèbres Plaidoiries.

Gisèle Halimi, dans sa défense de l’avortement, Paul Lombard et son combat contre la peine de mort, Jean-Marc Varaut, dans l’affaire Maurice Papon, Jean-Pierre Mignard pour les familles de Zyed Benna et Bouna Traoré, Henri Leclerc et l’acte infanticide de Véronique Courjault...

Sur une mise en scène d’Eric Théobald, c’est Richard Berry, magistral, qui incarne ces grandes figures du barreau. Seul sur les planches, il vous fait revivre avec fougue des procès poignants, qui révèlent des faits de société ayant considérablement bouleversé l’histoire judiciaire. Une actualité dense, pour le comédien, qui a récemment dirigé Gérard Darmon, Lannick Gautry et Pascale Louange, dans L’ordre des choses, de Marc Fayet au Théâtre de la Michodière.