Ma sœur et moi avons adoré le livre tout en subtilités et délicatesse et nous nous sommes imaginées une jeune femme brisée par les épreuves mais digne et courageuse, qui tente de reprendre goût à la vie avec ses compagnons du quotidien, morts ou vivants (le curé, les fossoyeurs, Sacha, tous absents de la pièce). La tragédie qui endeuille sa vie est en filigrane dans le livre, on partage la peine de Violette qui au fil des jours panse ses blessures, reprend confiance grâce à ses petits rituels et doucement s’éveille à l’amour. Il y a aussi d’autres histoires dans son histoire, parcours de vie où chaque lecteur peut se reconnaître ou s’identifier. Valérie PERRIN raconte la Vie tout simplement avec brio et intelligence, suggestions et des silences qui disent tant. Une prodigieuse narratrice qui par la construction de son ouvrage distille l’émotion et vous bouleverse comme jamais je ne l’ai été en lisant un livre. L’explication effrayante du drame de la vie de Violette est le point d’orgue de ce roman qui vient parachever la tragédie de la bêtise humaine et l’attachement que l’on porte à cette femme qui en est la victime. Ce point fort de l’histoire n’est pas du tout évoqué dans la pièce. Hallucinant !...
Je n’ai rien retrouvé de tout cela dans la pièce vue hier soir... J’en suis ressortie triste et déçue, pour moi qui n’ai pas reconnue l’œuvre de Mme PERRIN mais aussi pour elle-même car cette pièce expéditive et superficielle ne rend pas hommage à sa plume prodigieuse.
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