Les choix dramaturgiques affaiblissent une histoire pourtant originale : concentration excessive sur la maladie au détriment de l'éclosion et de la maturation du génie musical. Toute la vie et la richesse intérieure de l'artiste disparaissent derrière les manifestations extérieures de son hypocondrie et de son autisme. Cela affecte la profondeur du protagoniste et force un jeu en surface de la part du comédien : où sont les gestes, les silences, les chants et murmures, les jeux avec la chaise, ses sources d'inspiration, etc ? Conséquence logique : en tant que spectateur, on a du mal à adhérer affectivement. Le personnage de l'imprésario ne fait pas avancer l'histoire. Faire intervenir un ingénieur du son lors des enregistrements ou bien faire dialoguer le comédien sur scène avec GG en vidéo aurait été plus organique et donc plus émouvant. Le comédien a le niveau technique au piano, mais il reste en deçà dans l'interprétation : pourquoi ne pas jouer un extrait plus court et le lui faire répéter pour illustrer la recherche de son style ? Bonne chance pour les Molière !
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