Les critiques précédentes me semblent sévères. Peut-être que les premières représentations différaient de celle que j’ai vue. Pour ma part, j’ai trouvé le jeu d’acteur émouvant et le texte, sous une feinte maladresse, d’une grande précision. Il exprime avec force la colère, la peine causée par l’indifférence de Louis, l’incompréhension face à son besoin de s’éloigner. La douleur n’est pas tant celle de partir que celle d’interdire aux autres de nous aimer. La pièce met en lumière ces blessures invisibles que l’on inflige sans le vouloir : une phrase lancée sans y réfléchir, un geste anodin, et surtout la façon dont on les reçoit. Elle capte avec justesse l’impossibilité de dire ce qui nous touche le plus.
Quant au masque, il symbolise pour moi l’ombre du père disparu et le déséquilibre qu’il a laissé. Ces scènes, brèves, ne sont ni gratuites ni anecdotiques, tout comme les répliques ciselées et puissantes.
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