Une main glisse sur un mur, comme un livre qui s’ouvre. Et c’est bien ce qui se passe, un livre s’ouvre devant nous, dont vont jaillir les personnages traversés par la vie de cette femme, jouée admirablement par Nina Karacosta. Plus précisément quand elle évoque cet homme croisé à l’institution dont le destin va l’amener à fouler un parterre de fleurs, comme on foule notre passé, comme on cueille les visages d’antan.
Je ne connaissais pas cet auteur, Desiderio Montironi : il faut le connaître ! Il a écrit là une pièce d’une rare intensité, d’une clarté sur la féminité des relations humaines, sur l’emprise de l’entreprise, sur ce qu’elle est capable de faire aux destins fragiles. C’est beau, tendre et parfois joyeux. À l’instar de ces passages sur les auteurs qu’elle affectionne et qui lui font traverser son existence à elle comme un salut absolu, dans un tourbillon de sens. Très émue encore par cette pièce.
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