Influencé par la note excellente de cette comédie, ma mère a pris 2 billets. Nous nous sommes assis au premier rang suivant les recommandations du staff, malgré le fait que je fasse presque 2m. Du coup, ça n'a pas loupé, je fus la cible de la transgression du 4ème mur, et c'était plutôt une agréable surprise cette interaction avec le public. Seulement voilà, si les comédiens contribuent à nous amuser en créant des ponts avec les spectateurs, cette petite bouffée d'originalité (ou d'angoisse, suivant si vous êtes introverti) sont submergées par une écriture aussi lourde qu'une enclume faite en cassoulet. Les allusions graveleuses fusent dans un concours de remplissage du + grand nombre de métaphores sexuelles et les dialogues accusateurs interminables de "qui c'est qui baise le moins bien des 2" me donnent personnellement envie de me suicider dans un sketch de Elie Semoun. Il est assez déprimant de constater qu'en 2024 un spectacle de 1h30 (c'est long, 1h30...), dont le seul ressort comique utilisé dans la diégèse soit des sous-entendus paillards, puisse encore exister. Tout cela pour au final conclure sur une morale aussi attendue qu'insipide, à propos d'un sujet foisonnant encore de controverses et de tabous dans notre société.
Nonobstant, les comédiens méritent tout notre soutien et notre reconnaissance en acceptant d'assumer leur rôle. Je suis ressorti déprimé et résigné de me dire que de telles mise en scènes bas-de-plafond puissent encore avoir un tel succès en France
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