Une apparition poétique très carrée
Il n'est pas commun qu'un chef d'œuvre au cinéma le soit aussi au théâtre, tout comme l'inverse d'ailleurs. Heureusement qu'il y a des exceptions ! Avec Le cercle des poètes disparus, le film laisse rarement insensible ; la pièce renouvelle nos émotions.
Onze comédiens, uniquement masculins, se donnent la réplique dans un lycée d'élite. Les étudiants, réunis autour de leur maître emblématique, découvrent un enseignement peu académique mais absolument passionnant. Pour succéder à Robin Williams, place à Stéphane Freiss, charismatique, drôle et envoûtant. Avec lui, nous aurions tous envie de nous remettre sur les bancs de l'école et de revivre des moments de littérature, dans une atmosphère qui fait parfois penser à un roman d'aventures, presque comme Peter Pan et les enfants perdus, assis en rond dans leur grotte (et comme par hasard, c'est également un grand rôle qui a été interprété par ce même immense acteur américain).
La mise en scène est savoureuse, chacun incarne pleinement son personnage, les décors apportent une réalité que l'on ne veut pas du tout quitter. La preuve, une standing ovation comme il n'en existe - et c'est bien dommage - plus beaucoup.
Quand le meilleur du grand écran s'invite sur les planches, la magie n'a pas de limites. Et la poésie non plus, pour ceux qui se demandent à quoi ça rime.
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