On passe au salon ?
Ce n'est pas toujours dans les endroits les plus somptueux que se déroulent les intrigues les plus spectaculaires. En 1944 donc bien après la période des Poilus, chez un petit coiffeur de Chartres, il s'en passe de belles... et il en passe des jolies. Evidemment, il ne va pas s'en plaindre, lui qui va justement jeter son dévolu sur une cliente que sa maman lui a gentiment mis dans les bras.
Mais voilà, l'expert en coupe-tifs, aussi créatif puisse-t-il être, ne sait pas dans quoi il s'embarque. Peut-être un peu trop hâtif, il va apprendre à connaître cette femme mystérieuse en remontant à la racine de quelques problèmes qui auraient pu la laisser en frange de la société. Un petit rafraîchissement s'impose, et même un bon coup de ciseaux pour raser un passé douloureux, aux lourdes conséquences. Mais une fois que la mèche est vendue, tout bascule. Il faut composer entre la mère, elle aussi coiffeuse mais surtout castratrice, qui risque donc de dégager l'eunuque, et le beau-père qui veut se faire mousser en oubliant que parfois la mousse tache.
S'il est naturel de vouloir comparer cette pièce au plus grand succès de Jean-Pierre Daguerre, Adieu Monsieur Haffmann, il n'est pas sûr que ce soit à son avantage. Outre le scénario un peu tiré par les cheveux et malgré un très bon jeu d'acteurs, l'irrégularité dans le rythme et parfois même dans le texte ne permet pas de s'immerger aussi efficacement dans l'histoire. Le thème de la guerre donne une écriture poignante
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