Quand le talent rencontre la mise en scène
Un habillage visuel inventif, des comédiens inspirés, un sujet lourd, une tension dans la faiblesse humaine, un maitre d'oeuvre Podalydes qui a su jouer de toutes les dimensions ...
Après une introduction un peu (trop) théâtrale, la pièce prend son rythme et pose les interactions humaines qui vont de l'horreur à l'amour, de l'amour à l'horreur. Une grande humanité.
Avec un tel sujet, les applaudissements finaux étaient lourds et dans le même temps un hommage aux acteurs; Certes nous ne sommes pas dans l'euphorie d'une pièce de boulevard; simplement la"juste" consécration d'acteurs impeccables :
un bonheur persistant de voir et d'entendre Thierry Rancisse (quelle personnalité, quelle truculence, j'aime définitivement), un Don Alphonse d'Este (Eric Ruf) succulent et riche, une Lucrèce tourmentée et volontaire (Elsa Lepoivre) et un Genarro généreux, à suivre... (Gaël Kaminlindi) et toute l'équipe que je ne citerais pas - pour ne pas alourdir ici.
Je suis venue voir la mise en scène de Podalydès que j'apprécie tout particulièrement. Cependant je n'ai pas toujours partagé la direction d'interprétation : la fameuse tirade de Lucrèce Borgia m'a interpellé dans ma propre lecture du personnage (Monsieur ceci est indigne... etc). Questions de point de vue, une vision différente, mais c'est personnel et ça ne remet pas en cause, le plaisir d'avoir assisté à ce beau travail collectif. Merci
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