Bravissimo Novecento !
L'histoire en elle-même, bien qu'elle soit pour le moins originale, pourrait sans doute paraître monotone, voire insignifiante, si elle n'était mise en relief par André Dussolier et un orchestre de jazz, qui se complètent à merveille.
Commençons par les musiciens, afin de garder le meilleur pour la fin. Ce quatuor, qui met le piano à l'honneur, enchante la salle, rythme et surtout permet d'illustrer la narration du conte qui prend vie sous nos yeux. Le pianiste, personnage central, est tel un acteur, alors qu'il ne dit mot : c'est un silence des plus agréables à écouter.
Le jeu de l'interprète, à présent, peut se résumer en vingt-quatre lettres, trois espaces et un point d'exclamation : tout simplement prodigieux ! Dans son monologue enthousiaste et drôle, il occupe la scène, danse, monte des marches, virevolte, les redescend, il n'a jamais été aussi jeune. On s'accroche à ses lèvres, on tangue avec lui, on a l'impression d'être en pleine mer avec sa troupe, dans l'ambiance festive du paquebot engagé dans la traversée de l'Atlantique. Belle prouesse d'un artiste brillant. On peut presque regretter que cette pièce lui ait déjà permis de remporter le Molière du meilleur comédien en 2015 car on le lui aurait bien attribué de nouveau cette année ! ...
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