La morale : un sacré mental
Avec ce nouveau spectacle qui porte bien son nom, Mental Circus, Viktor Vincent prend le parti de se recentrer sur sa spécialité de prédilection : le mentalisme. Il laisse donc de côté les illusions qui étaient de mise précédemment et propose une mise en scène dans laquelle le public s'investit pleinement, souvent par le fait du hasard et toujours de son plein gré.
Le début n'est pas optimal : traînant un peu en longueur, il ne permettra sans doute pas aux sceptiques d'être rassurés. Mais évidemment, la construction de la soirée prévoit un rythme et une intensité qui vont crescendo, faisant participer de nombreuses personnes qui, dans l'incompréhension la plus totale, se découvrent des liens qui les unissent à d'autres inconnus de la même salle. L'artiste, qui débute par de simples exercices de programmation neuro-linguistique, plus techniques que réellement impressionnants, prend ensuite son élan pour présenter de la haute voltige qui devient de plus en plus ahurissante. Plus le temps qu'il prend passe, moins l'on comprend ce qui se passe. Sans surprise, la fin surprend et, finalement, l'illusion est totale.
Viktor ou raison, Vincent ou mille, peu importe ; parfois, il faut accepter de rester avec certitude dans le doute.
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