UNE COMÉDIE LÉGÈRE

Quand un chef d'entreprise lubrique et paternaliste incite sa secrétaire, à l'intelligence aussi limitée que ses vêtements, à appâter un client richissime à l'humour plus gras que ses doigts, c'est une comédie légère. Quand on trouve dans une même pièce du harcèlement et de la misogynie sur fond de Patrick Sébastien dans une ambiance "pinpon pouet pouet", c'est une comédie légère. Quand tout commence et finit par une demande en mariage, c'est une comédie légère.

Mais cette comédie légère ne séduira pas les amateurs du genre. Peut-être parce que, de la même façon que l'habit ne fait pas le moine, le décolleté plongeant ne fait pas la secrétaire, le costume ne fait pas le comédien, la qualité ne fait pas le succès et le camion n'a plus de pilote.

Pourquoi un auteur porté sur la profondeur du symbolisme décide d’écrire une comédie « bassement commerciale » ? Qu’est ce qui passe par la tête des comédiens qui acceptent de jouer dans ce genre de pièce ? Est-ce que le public y trouve vraiment son compte ? "Une comédie légère" qui plaira davantage à ceux qui aiment venir au théâtre pour être surpris !