Avis des spectateurs pour :
LA RÉPUBLIQUE, C'EST MOI !

Une belle pièce de théâtre interprétée par des acteurs talentueux et très justes dans leurs jeux. Une histoire menée avec rythme et surtout beaucoup d’humour (et un peu d’un pertinence). La mise en scène est créative et Intelligente. On ne voit pas le temps passé et on aimerait que le rideau ne se ferme jamais. Il reste encore 3 représentations au théâtre Darius Milhaud, ne les manquez pas !!!

Un vaudeville doit d’abord amuser : on goûte son plaisir et on sourit continûment pendant toute cette représentation, allègre, fraiche et vive. Mais comment, sans sombrer dans la dénonciation militante, jouer aujourd’hui une pièce d’une misogynie féroce, même pour son époque, plaçant en face d’hommes beaux parleurs et se prétendant meneurs de jeu, une vieille peau se croyant aimée, une épouse potiche, une demi-mondaine maltraitée, une jeune oie blanche à marier, une bonniche travestie ? En transférant subrepticement le pouvoir aux femmes ! le baron subit les évènements, son secrétaire est dans une panique continue, le mari professeur est ridicule, le gendre de l’épilogue est un brave garçon. Et ce subtil transfert est obtenu tout simplement… par la supériorité du jeu des actrices sur celui des acteurs… Par leur aplomb (la baronne), leur maitrise (la courtisane), la palette d’émotions et le chien (l’épouse et la bonniche). Juste pour souligner avec légèreté le trait, ce sont les hommes qui, lors des changements de décor, déplacent les meubles et plient la nappe, sous le regard des femmes. Petit clin d’œil, délicieux sourire.

Un vaudeville truculent qui nous entraîne dans d'incessants quiproquos nés du mensonge de Paul Dorigny qui, pour se sortir d'un mauvais pas, s'est fait passer pour son patron, un député paresseux et imbu de lui même. Toute la troupe des comédiens, amateurs mais très convaincants, maintient un rythme enlevé, jusque dans les intermèdes! On en ressort un grand sourire aux lèvres.